Rencontre avec Cécile Garcia alias Pioupiou Garcia 📜

Rencontre avec Cécile Garcia, alias Pioupiou Garcia sur les réseaux, une jeune femme aux multiples casquettes qui écrit aussi bien des posts Instagram, des spectacles scéniques, des récits et des haikus. Un tourbillon d’énergie et d’ondes positives, une véritable bouffée d’air frais. 
  

Hello Cécile, peux-tu te présenter ? Qui es-tu ? D’où viens-tu ? 

Hello Le Beau Thé ! Et bien, je suis une jeune femme de 24 ans composée d'eau et de rêverie ! J'habite dans l'Est, dans la magnifique ville de Metz (n'y venez pas, vous allez y rester pour toujours !) où je suis née et que je n'ai pas quitté pour le moment. Je suis gauchère, rousse, dyslexique, superstitieuse, avec des connexions cérébrales pas toujours logiques pour le reste du monde mais j'en fait des haïkus et ça va mieux :)

J'ai fait des études de théâtre et de communication, toujours avec cette envie de liberté, alors je me suis très vite mise en freelance ! C'est une situation de vie pas toujours facile mais qui me convient bien. Je suis un peu la phrase qui dit que "si tu ne travailles pas pour tes rêves tu travailleras pour celui d'un.e autre", donc je charbonne pour les choses qui me font vibrer !

Tu nous parles de tes différentes casquettes artistiques : community manager, écrivain mais aussi comédienne? Quel est le lien entre toutes tes activités ? 

Le premier lien qui me vient à l'esprit, ce serait la liberté ! Le community management fait partie des métiers "digital nomade" et c'est en partie pour ça que je le suis devenue. Comédienne c'est trouver l'équilibre entre soi et son corps, et de fait être libre avec son corps, se sentir bien et que ses complexes ou son manque de confiance en soi ne soit plus un frein. Et l'écriture, la sainte écriture (rire), pour la totale liberté d'esprit, de création, d'invention. L'écriture c'est ce qui m'a toujours rendue la plus heureuse, que ce soit par rapport à moi-même, aux émotions que je pouvais faire éprouver aux autres. Le théâtre aussi mais avec l'écriture il y a l'appropriation que fait le.a lecteur.ice de notre création et c'est quelque chose d'important pour moi. Comme une co-construction d'un univers entre moi et la personne qui me lit.

Peux-tu nous en dire plus sur tes missions de CM ? À quoi ressemblent tes journées ?

À des journées de freelanceuse très clichées à vrai dire ! Il faut s'imposer une discipline parce qu'on a aucune obligation d'horaire, juste une exigence de production on va dire. Tu bosses quand tu veux, comme tu veux, tant que le travail est fait. 

Je commence par une petite balade en lisant ( j'adore lire en marchant ! Sans me prendre d'arbre bien sûr), et après je fais une liste des tâches à faire sur la journée. J'essaie de faire le plus de tâche possible en début de semaine pour pouvoir me concentrer sur d'autres activités le reste du temps. Je regarde mes mails, je check les comptes de mes clients, je prépare les posts de la semaine, etc. En écoutant ma playlist en boucle contenant absolument tout et n'importe quoi (même du Carla Bruni... ne me jugez pas !). Ma journée s'arrête vraiment après 21h, après les heures d'influence sur les réseaux en fait. Pas de vacances payées, pas de jour férié s'il y a du travail à finir, mais j'arrive à peu près à avoir des weekends corrects (rire).


J’ai vu que tu avais aussi écrit un spectacle, “Spectacle de poche”. Tu nous parles de tes projets sur scène ?

En ce moment, j'ai un peu mis ma vie de spectacle en stand by, je viens de finir un master qui m'a lessivée psychologiquement, ce qui ne permet pas un état d'esprit très approprié pour la création. "Piou Piou Spectacle de poche" est mon premier spectacle, je pratique du Playback Gesticulé, c'est un mélange de mime, de théâtre et de playback. Ca se rapproche de ce que faisait Courtemanche ou Jerry Lewis. C'est une activité que j'ai, en fin de compte, plus proposée en atelier pour les enfants (de tous les âges) qu'en spectacle. Mais je le reprendrai un jour !


En parallèle, tu écris un roman : de quoi parle-t-il ? 

En parallèle de ma vie entière ! (rire) J'ai commencé à écrire cette histoire quand j'avais 10ans environ. C'est un roman qui mélange science fiction et héroïc fantasy ! La base est extrêmement classique : une jeune, qui vient de perdre sa mère (son père étant déjà mort, oui ça commence dans la joie et la bonne humeur, isn't it !), et qui très vite se retrouve dans une tour médiévale avec pleins de portails. Elle a des pouvoirs et elle doit combattre un méchant. Ça, c'est la base, mais vous vous en doutez, la construction de tout cela, l'univers étendu, les histoires de monde parallèles, de protocoles de sécurité de la galaxie parallèle, etc ça donne un univers approfondi avec des méchants pas méchants pour rien, des gentils pas si gentils, et une série en plusieurs tomes qui sera éditée ! Enfin, disons que je passerais ma vie à faire en sorte qu'elle le soit ;)


En plus des récits, tu écris des haïkus. Qu’est-ce que c’est ? 

Les Haïkus ce sont de petits poèmes japonais datant, paraît-il, du 17ème siècle. Mais selon les livres historiques que j'ai lu, ils ne sont pas apparus d'un coup dans l'histoire ! Les Japonais pratiquent la poésie courte depuis plus de 1000 ans. C'était le comble de la finesse et de l'élégance d'avoir des échanges épistolaires en formule poétique. Ca n'avait pas pour vocation de rimer, mais de répondre avec des images poétiques.

Traditionnellement, le haïku est "un petit poème extrêmement bref visant à dire et célébrer l'évanescence des choses." si l'on reprend l'explication d'un très grand livre de référence, Wikipédia. La forme qu'on lui connaît le plus se construit en 3 vers, qui ne cherchent pas à rimer, dont la troisième tranche et vient mettre un point à l'image qu'évoque les deux autres.


Quand je compose mes haïkus, je m'inspire de cette construction (qui est un rythme) mais je ne me focalise pas sur le nombre précis de syllabe. Donc le terme correct de ce que j'écris serait Muki, des haïkus libres.


Tu réalises également des haïkus personnalisés. Comment procèdes-tu pour cela ?

Je vais vous répondre de façon très imagée parce que je ne sais pas comment l'expliquer autrement : je prend les informations qu'on me donne et je les plante dans mon jardin mental. Ils me restent dans la tête comme une application toujours ouverte en fond. Ainsi, je vis avec eux en tête et je fais mon marché mental pendant ce temps. Je fais des connexions avec ce que m'évoque les mots et une odeur que je vais percevoir dans la journée, ou une lumière, un ressenti, etc. Je sens quand j'ai assez de matière et je compose. Et comme on est des éponges inconscientes de ce qui se dit autour de nous, cela m'arrive de sortir des mots dont je ne suis pas sûre de la définition mais en cherchant je me rend compte qu'il est exactement où il doit être. Comme le haïku est une forme très courte, chaque mot à son importance, il n'y a pas de place pour le charabia. Il faut avoir le mot qui donnera l'image que Victor Hugo aurait mit 4 pages à décrire ! C'est objectif du moins !

Comment t’es venue l’idée de collaborer avec Le Beau Thé en proposant d’inscrire des poèmes sur les sachets ?

De la même façon que les haïkus, j'avais les Haïkus plantés dans mon jardin mental, j'ai vu Le Beau Thé, ça a fait pousser l'idée !

Nous avions mis au défi Cécile de réalisé deux haikus, le premier sur le thème des vices, avec le prénom Camille et dans la ville de Paris; le second sur le thème de Noël. Défi relevé ? On vous laisse en juger ! 


Tu pratiques plusieurs formes d’art (comédie, écriture, modèle photo), mais si tu ne devais choisir qu’un seul art, lequel serait-ce ? 

Je pense que ça s'est senti plus haut. C'est l'écriture qui restera toujours la première dans mon cœur !


Quelles sont tes sources d’inspiration ? 

Je suis une grande passionnée de la culture traditionnelle Japonaise, elle m'inspire beaucoup. En ce moment, je lis "Le dit de Murasaki" de Liza Dalby, justement dans l'univers de la cour impériale de l'ère Heian (autour de 1000 après JC) où tout le monde se dit je t'aime et je te déteste par des images de ruisseaux chancelants, de manche humide et de nom d'oiseau très précis (rire). Ce sont des ambiances lentes de rouleau ou de paravent, mais ça m'inspire beaucoup. 


En compte insta, je suis un photographe japonais spécialisé dans les geisha, @kumidacchi, ces photos sont incroyables, très sobre et avec de belles couleurs ! 


Et en musique, j'écoute souvent en boucle l'album "Raconte moi" de Stacey Kent, "le mal de vivre" est la plus belle chanson à mes oreilles.


Et comme environnement, ce qui m'inspire le plus ce sont les soirs silencieux, surtout quand on habite en ville, le silence dans un environnement blindé de monde, c'est un silence assourdissant et mélancolique.


Bon, bien sûr, il y a plein d'autre chose, mais c'est le pack de départ ;)


Ton dernier coup de cœur sur instagram ?

Mon dernier coup de cœur, je dirais les créations de @nathanselighini, un univers nogender fascinant et hypnotique, ça vaut vraiment le détour !


Où peut-on te retrouver ? 

Surtout sur Insta je l'avoue ! À @pioupiougarcia ! Facebook c'est du présentiel (élu mot 2020 !) mais je ne suis pas à fond sur ce réseau. Et un site internet en construction, promis ;)

 

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